SI JE T’AIMAIS QUAND MEME
Et lorsque le froid nous rongera le cœur, nous laissant à la fois
Affamés et blasés,
Quand il aura connu dans le même ballant la lumière et l’effroi
Manquant de s’arrêter,
Lorsque toutes les saveurs auront été goutés, les douces, les amères,
Les plurielles et les ternes ;
Quand je serais passé, quand je serais austère,
Allant, le corps en berne,
Plus vieux que de raison et moins vivant que mort ;
Lorsque j’aurais trahi, lorsque j'aurais menti, Sali le plus sacré
Adoré le plus vil ;
Quand je ne serais plus aimable, ou que tu n’aimeras plus, faute d’amour à donner ;
Quand je serais inutile,
Il y aura-t-il en toi un reste d'amitié, quelque chose qui traîne,
Qui te pousse à rester, si je t’aimais quand même ?
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